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Quatorze manières de décrire la pluie

Introduction graphique à Pierrot lunaire

La création vidéo qui accompagnera l’œuvre emblématique de Hanns Eisler Quatorze manières de décrire la pluie est créée avec l’intention de souligner la partition musicale et d’introduire les spectateurs dans les atmosphères de Pierrot Lunaire. Cette création vidéo emploie plusieurs techniques de graphisme numérique avec l’apparition de formes abstraites de couleur sur un fond blanc fusionnant entre elles, et formant progressivement des silhouettes plus figuratives. Puis ces dernières s’entrelacent à leur tour avec des images d’archive sur le vieux Japon, ainsi qu’avec celles réalisées expressément pour la création.

 

Après un début caractérisé par de simples lignes et de points graphiques, et après avoir évoqué les détails inspirés par les esthétiques typiquement japonaises, l’image se termine par une vision d’anciens parapluies qui s’enchainera avec l’entrée de la soliste portant un parapluie une ombrelle japonaise qui symbolisera ainsi la lune dans Pierrot lunaire.

 

Ce parcourt vidéographique servira de passerelle entre : le monde actuel et l’époque Edo, les univers occidental et oriental, l’homme et la marionnette… le tout, symbolisé par un travail de couleurs : des séquences colorées du début jusqu’à la sobriété finale en noir et blanc.

 

Gabriele Alessandrini

Hanns Eisler

Compositeur

Vidéo ci-dessus : Regen (Pluie / 1926) du réalisateur néerlandais Joris Ivens avec la musique de Hanns Eisler

 

Hanns Eisler est né à Leipzig le 6 Juillet 1898 et poursuit ses études à Vienne. Après deux ans passés en tant que soldat à la Première Guerre mondiale, il est devenu un élève d'Arnold Schoenberg en 1919, dédie sa Sonate pour piano op. 1 à son professeur en 1923. Il s’installe à Berlin 1925 où il compose la musique pour les chœurs et groupes d'agitprop des travailleurs et collabore à partir de 1928 avec Brecht (Die Maßnahme, Die Mutter).

 

A partir de 1933, Eisler change de domicile au fur et à mesure (Paris, Svendborg, et Londres) avant d’exiler en 1938 aux Etats-Unis où il crée ses œuvres de musique de chambre les plus importantes (y compris Quatorze manières de décrire la pluie). Parallèlement à la composition de musique pour huit films hollywoodiens, Eisler compose également son Hollywood Songbook sur des textes de Brecht, Hölderlin, et d'autres auteurs.

 

Soupçonné à tort de l’espionnage, il est obligé de quitter les Etats-Unis et revient en Europe en 1948, , d'abord à Vienne et à Prague puis, finalement, à Berlin-Est. Bien qu'il ait écrit l'hymne national de la RDA sur un texte de Johannes R. Becher, un conflit éclate avec la bureaucratie culturelle de la RDA lorsqu’il publie le livret de son opéra Johann Faustus à la fin de 1952.

 

Jusqu'à 1955, Eisler travaille principalement à Vienne pour Vienna Scala et de Vienna Film à Rosenhügel. En RDA, il écrit des œuvres pour le Berliner Ensemble et DEFA. En 1959, il assiste à la première de sa Symphonie allemande, composée en grande partie en exil, au Staatsoper unter den Linden. Il est décédé le 6 Septembre 1962 à Berlin-Est.

Gabriele Alessandrini

Création vidéo

Né à Madène en Italie. Apres avoir suivi parallèlement une formation littéraire et une formation musicale au Conservatoire de sa ville natale, Gabriele Alessandrini poursuit ses études à l’Ecole de la Communauté Européenne pour nouvelles professions dans le milieu de la technologie audiovisuelle. Une fois diplômé, il poursuit ses expériences professionnelles en divers studios de production cinématographique et télévisée, et prend part au passage de la technologie analogique à la technologie numérique.


En 2013, sa double formation de cinéaste-musicien lui permet de collaborer pour la première fois avec la Péniche Opéra, compagnie nationale de théâtre musical et lyrique, en tant que réalisateur d’un documentaire sur la production Hänsel et Gretel puis prend part en tant que créateur vidéo pour la nouvelle création de l’opéra d’Aurélien Dumont Chantier Wozeck. Sa créativité ainsi que sa qualité artistique sont rapidement remarquées par des critiques : « on retient surtout la dimension de la vidéo - celle de Gabriele Alessandrini - associant la projection d’images de démolition assez impressionnantes et la captation live des visages des personnages dont l’impact visuel est toujours très percutant. (Michèle Tosi / ResMusica / le 21 mai 2014) ».

 

Il a également réalisé deux documentaires qui présentent le cheminement d’une création contemporaine pendant cette collaboration. Il est actuellement en résidence au Théâtre Jean-Vilar de Vitry-sur-Seine pour la réalisation de portraits vidéo de la ville et de ses habitants ainsi que du dispositif scénique du spectacle « 100 Miniatures ».

 

Vidéo ci-contre : Chantier Woyzeck, opéra d'Aurélien Dumont, mise en scène de Mireille Larroche >